Fatma Chaïbi vit en France, à Bourges. Elle est née en 1941 à Beni-Souik, un village situé dans l’est algérien, sur un confins du massif de l'Aurès (Algérie).
Beni-Souik est une oasis : palmeraies et vergers familiaux... non loin se trouvent Djemorah, Guedila, Branis, et enfin Biskra, la grande ville aux portes du désert.
Jeune, Fatma Chaïbi se consacrait aux travaux de la vie paysanne tels que ramasser le bois, filer la laine, façonner les poteries, récolter
les dattes, sécher la viande, tanner les peaux, moudre le blé, et bien d'autres choses encore !
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En 1954 la guerre d’indépendance éclate, mettant le feu à l'Aurès... En 1988 la préfecture du Cher inscrit Fatma Chaïbi à un stage d'alphabétisation destiné aux femmes de rapatriés.Fatma Chaïbi effectue son stage au centre AFPA de Bourges. Pendant les pauses elle dessine et montre son envie de progresser. L'équipe pédagogique lui permet d'assister aux cours de peinture des élèves des professions du bâtiment. C'est dans ce cadre qu'elle affiche son goût pour l'expression graphique.Avec l'aide des formateurs de l'AFPA, elle s'inscrit en 1989 aux cours libres de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Bourges. En 1990, elle obtient le certificat d’aptitude à la peinture sur soie en Avignon. Fatma Chaïbi ne sait ni lire ni écrire. Cependant elle réussit à prendre des contacts, à exposer et à vendre ses tableaux. Elle parle à des galéristes, des amateurs d'art, des écrivains, des personnalités de la culture, ce qui lui fait entrevoir un autre milieu que le sien. Les années suivantes, Fatma Chaïbi donne libre cour à son imagination. Toujours avec les encouragements de ses professeurs, elle dessine les images colorées sorties de sa mémoire. |